Concept artistique de parcours multisensoriels pour personnes handicapés
présenté par Isabelle CHEMIN, décembre 2005

I Quels sont les objectifs d’une création artistique pour des personnes handicapées ?

 1°) L’évolution de ma démarche artistique

Mon travail artistique m’a toujours poussée à regarder l’homme et son comportement et à le placer au centre des préoccupations de recherches scientifiques du moment. C’est ainsi que j’ai abordé les relations de complémentarité entre l’homme et des robots industriels. Les perceptions de soi, de son environnement évoluent depuis l’introduction dans la vie quotidienne de la micro-informatique. Une autre recherche fut le dialogue « homme-machine » au moyen de la reconnaissance vocale pour organiser la navigation fictive d’un neurone dans le cerveau. Mon approche du monde médical a commencé dans les années 1990 avec le service d’imagerie par résonance magnétique qui m’a permis d’aborder le monde des neurosciences. Plus tard, l’utilisation de la Réalité Virtuelle m’a fait travailler sur les troubles obsessionnels du comportement.

Chaque fois j’ai intégré le monde de la recherche à une démarche artistique, où théâtre, rêve et poésie s’entremêlent.

 2°) L’organisation

 Chaque idée devient rapidement un projet multiculturel et pluridisciplinaire. Il est mené en équipe, en étroite liaison avec le monde de la recherche en sciences humaines, en robotique ou en informatique. Les artistes peuvent être des musiciens, photographes, poètes ou plasticiens.

 3°) Création et concept du projet Fragonard

 Aujourd’hui mon rôle est aussi d’aller vers l’autre, vers celui avec qui je ne peux pas communiquer avec tous les canaux appris et surtout pas avec la même notion du temps. Un grand mot des vingt dernières années du XXème siècle était celui « d’accélération ». Ce terme n’a pas le même impact chez ces enfants. Leur corps, la distance hors de leur limite est un grand chantier à mettre en place. Il faut œuvrer prudemment, loin des pressions médiatiques trop rapides. Toutefois il semble important que ces enfants vivent pleinement avec leur handicap les bouleversements de notre société. Il faut créer des univers multisensoriels qui intègrent et éveillent leurs sens en associant l’apport de la navigation au sein d’un site interactif par exemple.

 4°) Le défi

 Je souhaitais monter une véritable manifestation artistique à destination des enfants polyhandicapés. Dès le départ je désirais trouver le chemin pour les plus déficients, démunis tant au point de vue moteur que dans leur activité cérébrale. Ces enfants sont ceux qui ont le moins d’emprise sur nos activités et dans nos manifestations culturelles.

Il fallait canaliser ma propre expérience issue du domaine de la performance, de l’installation pour les mettre au service d’un public différent. Après une journée à leur côté lors de leur kermesse, j’ai bâti une après-midi de rêve à des enfants à la sensibilité et aux émotions très grandes mais répondant à des critères différents de ceux que l’on peut utiliser pour des biens portants dans l’art contemporain.

fragonard
sculptur

II La genèse de chaque étape

 1°) Susciter des émotions

 J’ai longtemps réfléchi au comment faire naître des émotions avec mes moyens plastiques. Il fallait trouver un espace hors de l’environnement quotidien pour développer une histoire sensorielle. Je me suis posé le problème comme pour une personne valide. Comment amener à faire jaillir une émotion dans un espace délimité, transformé pour l’occasion par des moyens plastiques et poétiques.

 2°) Utiliser le sens de l’odorat

 La découverte des essences parfumées du Musée International de la Parfumerie de Grasse a été le fil conducteur du projet. L’odorat permet d’offrir et d’évoquer des espaces, des fruits, de faire naître des plaisirs gustatifs, de déterminer une gamme de couleurs. Les choix de parfums ont été l’élément moteur de chaque espace du parcours. Dans ce champ, valide et handicapé, ont souvent les mêmes atouts car ce sens est mal connu, moins développé que l’ouïe ou le regard.

 3°) La naissance du parcours

 Je souhaitais agir dans un bel espace où l’émotion peut éclore plus facilement. Il ne faut pas que la superficie soit démesurée, cela peut même être une demeure offrant des vues sur l’extérieur. Il faut surtout que le lieu soit équilibré, calme, plein d’histoires où handicapés et éducateurs vont sentir le plaisir de vivre, de partager des émotions. Le déplacement entre les différents niveaux fut pris comme élément favorable. En effet dès le départ du projet je désirais pouvoir promener les enfants au moyen de « joëlette ». La joëlette inventée par Mr Joël Claudel est une chaise à porteur de grande randonnée pour handicapé. Les escaliers, les dénivelés faisaient entièrement partie du parcours.

 4°) Comment un espace va être délimité par les essences

 L’espace des jardins-terrasses a été découpé en fonction de son accessibilité avec la « joëlette » et de la possibilité de l’isoler comme étant une étape. Le parfum associé à l’espace, a déterminé des points forts et l’idée de définir un parcours est née. Chaque espace devait être autonome tant du point de vue des volumes offerts, de sa gamme de couleurs, de ses parfums. Chaque lieu offrait à chaque enfant à voir, à sentir, à toucher, à écouter. L’atmosphère devait être commune à l’ensemble des jardins-terrasses. Il s’agissait de créer un univers que l’enfant allait investir pleinement avec tout son corps.

 Types d’essences choisies :

Autour de la fontaine : odeur de mer, d’algues

Sur 1ère terrasse : odeur de fruits quotidiens (banane, fraise, ananas)

1ere pelouse : odeur de fleurs blanches, jasmin, chèvrefeuille, vanille

2eme pelouse : odeur d’orange, fleur d’oranger, néroli (étape olfactive et gustative)

3ème pelouse : odeur de fête, chocolat, coca-cola, barbe à papa.

 5°) Intégration de la sculpture

 Un lieu offre déjà des volumes avec ses arbres, ses massifs, les arbustes, les balustrades, les décrochements. Le parti pris de poser des sculptures est de proposer de nouveaux volumes manipulables par les enfants. C’est ainsi que le choix a été fait sur des matériaux comme les miroirs, les ressorts, l’eau que l’enfant peut manipuler. Ils émettent des éclats de lumière, des vibrations. Il a été aussi décidé de casser les lignes verticales des arbres et des pelouses par des volumes souples, créés par de longues chaînes et câbles pouvant servir d’accroche. L’ensemble était surprenant, propre à susciter un apaisement général.

 6°) Ponctuation musicale

 Autre que la musique, présente par des moyens techniques et le bruit métallique des ressorts agités, celle des mots est le véhicule intense des émotions. Comme les odeurs, les mots peuvent ouvrir toutes les portes d’espaces, de couleurs. C’est ainsi que fut pensé le concept de poème personnalisé. Le poète fait une démarche personnelle auprès des enfants sélectionnés pour cette journée pour s’imprégner de leur personnalité. Le critère de base de l’écriture de ces poèmes est la présence du prénom de l’enfant, peut-être celui d’un camarade et d’y ajouter quelques images qui plaisent à l’enfant au dire de son éducateur. Cela peut être le cheval, la moto, la piscine…

Au-delà des mots récités et entendus, le poème est aussi un bel objet plastique que l’enfant peut toucher. Il a une matière non fragile, une couleur, un portrait accroché. Le poème est installé dans une sculpture qu’il rend vivante par sa présence. Tous les poèmes sont regroupés dans un même espace durant la journée. A la fin de la journée, par contre, chaque enfant emportera son poème avec lui, c’est un cadeau.

 7°) La création d’un site interactif

La logique du parcours suit les dénivellations géographiques du terrain. Il ne s’agit pas de remonter et de descendre plusieurs fois les escaliers pour fatiguer porteurs et enfants. Les étapes du parcours sont également plus physiques au départ et plus posées vers la fin avec la lecture des poèmes par exemple et surtout par la mise en espace virtuelle du jardin même, où les enfants se trouvent. Le concept du site est de proposer à l’enfant des vues inédites des jardins-terrasses à trois étapes différentes. Les jardins nus, les croquis imaginés, les sculptures intégrées à l’espace. Les sens en éveil ne sont plus ni gustatif, ni olfactif (l’odorat) mais proposent un déroulement temporel, une prolongation du regard vers des rotations visuelles toutes nouvelles surtout pour des enfants liés à un fauteuil. Grâce à un contacteur de grande dimension, nommé PAD, l’enfant peut donner des impulsions avec son poing et activer des vues lui évoquant des émotions de l’après-midi. Il y a donc un retour rapide, une synthèse de tout ce que l’enfant a abordé avec des angles et un rythme entièrement nouveaux.
fragrance
porteur04

miroir

pc

III La complicité entre éducateurs/porteurs et les enfants

 1°) Le jour « J »

 Dès le départ du parcours il se crée une véritable complicité entre les adultes encadrant un enfant et ce dernier. La « joëlette » permet une complicité à trois. C’est ensemble qu’ils vont vivre chaque point fort. L’enfant est dépendant de son porteur et les porteurs vont se positionner au mieux pour offrir à l’enfant un maximum de chances de s’épanouir. Il y a donc chez le porteur une traduction de la scène en terme d’émotions pour la faire passer au mieux chez l’enfant qui s’exprime par un geste, un rire et qui vont orienter le positionnement, l’échange. Les porteurs inventent le parcours au fur et à mesure.

 La lecture du poème, de même, entraîne une complicité entre le récitant et l’enfant incapable de lire. Il y a des échanges de voix, de gestes. C’est la mise en place d’une intimité à l’écart de toute futilité.

Le site interactif, comme avec les autres mises en éveil, offre des champs de vision totalement inhabituels pour l’enfant mais également pour son éducateur. Il y a une émulation de ce dernier pour faire avancer l’enfant dans les propositions du site. Il le guide dans un nouvel espace frontal. L’enfant continue là aussi son éveil des sens et découvre l’action à distance.

 2°) Un peu de recul

Le poème remis à la famille est un élément qui peut aider l’enfant à poursuivre l’émotion d’un moment, à retrouver un plaisir vécu, sous une autre forme. Il s’inscrit alors dans une nouvelle dimension temporelle et assure une continuité.

La mise en place du site interactif permet également à l’éducateur et à l’enfant de revivre plus tard au cours de la semaine, voir du mois, de manière active la journée du parcours sensoriel. Cette activité permet de gérer l’apparition de frustration d’un plaisir qui pourrait subvenir après une journée orientée vers le plaisir et l’éveil. L’éducateur ainsi que l’enfant peuvent en naviguant retrouver une complicité passée et poursuivre par la parole, par l’évocation de sons, de formes, les différents champs qui se seraient ouverts à eux.

porteur

IV Création et Organisation

1°) Création et artistes

 Dans ce concept général de parcours multisensoriels, l’intuition, la sensibilité ont donné l’impulsion au projet. Des limites de travail avaient été définies dès le départ quant à l’atmosphère désirée, au respect de l’architecture. Chacun devait se poser la question :

Dans ce parcours, ballade du 18ème siècle à la lumière du peintre Honoré Fragonard, comment est-ce que je peux toucher « un sens », m’intégrer moi-même et me donner à lire par les enfants.

2°) Organisation

Mon travail a été de gérer les institutions (musée de la Parfumerie, musée Fragonard, services techniques municipaux, associations au service du handicap) impliquées dans ce projet et de faire le lien entre tous les artistes.

Chaque corps de projet a été confié à un artiste qui est totalement indépendant dans sa création mais lié à la réussite du projet destiné aux enfants. Mon rôle fut de motiver les personnes autour du lieu, des enfants et de la conception d’une journée extra-ordinaire où ils étaient responsables de la bonne marche de leur partie. Chaque artiste avait une sorte de défi personnel face aux enfants, qu’il pouvait mener comme il voulait. J’ai organisé des rendez-vous au sein de l’établissement spécialisé « des Hirondelles » pour découvrir les locaux, pour prendre un peu de temps avec les enfants, mais aussi pour discuter avec les équipes de direction, ergothérapeute et encadrement. Il y a eu aussi des initiatives personnelles de la part de chacun pour rencontrer certaines personnes ou enfants. Deux rendez-vous dans les jardins-terrasses ont eu lieu avec toute l’équipe pour imaginer le parcours et faire des essais de « joëlette ».

Pour finaliser, deux plasticiens ont travaillé une semaine in situ pour créer sculptures et volumes. Un photographe a fait le repérage pour monter le site interactif. Je lui ai soumis mes croquis au milieu de semaine, l’animatrice du musée du parfum est venue récupérer la liste de toutes les essences choisies pour les obtenir le jour « J ». Une grande connivence entre l’équipe a permis d’atteindre le résultat. Il y a eu un rapport de confiance, des échanges de croquis d’idées de ma part pour toujours recentrer les espaces et pour assurer la cohérence de l’ensemble. La diversité issue de chaque artiste est une richesse importante et stimulante. Il faut toutefois sans cesse veiller à ce que toutes les émotions proposées individuellement coulent d’une étape à une autre, sans cassure. Le concept du parcours doit toujours rester enchâssé dans l’atmosphère préétablie dans la règle de départ.

poem
L'écrivain Janny Lumeau lisant un poème

V Quels sont les écarts entre le prévu et le résultat ?

 1°) La première surprise est la très grande réceptivité des enfants et des accompagnateurs. Chaque objet peut prendre une importance insoupçonnée, comme un rideau de fleurs placé dans un escalier. Grâce à la complicité du porteur et de l’enfant, liés dans le déplacement, dans l’espace, le facteur « temps » ne joue pas de rôle important. On prend tout le temps nécessaire pour toucher, regarder, sentir, se poser, respirer le lieu, s’impatienter, laisser échapper des refus.

 2°) La deuxième surprise fut la position de chaque artiste intervenant, à vivre cette journée :

Il y a celui qui souhaite vivre la journée de l’intérieur en prenant en charge un enfant du début à la fin.

Celui qui reste extérieur et qui vérifie ou s’étonne que tout fonctionne bien, que personne ne se heurte à un problème. Il n’est pas assez détendu pour s’individualiser auprès d’un enfant.

Il y a celui qui donne une partie de lui-même et qui vit chaque enfant comme une histoire très personnelle.

3°) La complicité entre enfant et accompagnateur est grande au détriment d’un échange entre les enfants eux-mêmes. Je peux imaginer de provoquer au sein d’une installation des moments d’échanges car j’avais sous estimé le rôle si important de la connivence avec l’adulte. Seule l’activité autour du site interactif a favorisé un regroupement des enfants et des éducateurs. Un tel regroupement a aussi eu lieu en fin de matinée autour de l’étape gustative. Une grande corbeille d’oranges variées, destinées à devenir plus un jeu de balles, s’est transformée en effet « machine à café ». Les uns échangeaient leurs avis sur ce qu’ils venaient de vivre dans les terrasses supérieures, d’autres mangeaient avec les enfants et s’étonnaient des différentes couleurs et goût des oranges, découvraient leurs essences.

4°) J’ai constaté qu’il est utopique de vouloir transposer d’un lieu à l’autre l’expérience vécue par un groupe. Il s’est avéré être d’un faible impact le fait de réinstaller des éléments de l’installation dans le jardin de l’institution. La magie du lieu choisi pour l’action manquait cruellement. Par contre il devient positif s’il joue le rôle de rappel avec le site en apport. Le site interactif franchit allègrement le barrage du lieu et porte avec lui la même intensité. Il joue vraiment le rôle de passage qui évite une rupture trop abrupte des sensations.

5°) Les photos, comme la vidéo sont des témoignages importants tant pour les artistes que les éducateurs et les famille. Ces outils permettent de capter les regards et les sourires si évocateurs chez ces enfants. Pour les éducateurs, c’est un moyen de se voir en situation de travail un peu particulière, de découvrir combien ils étaient impliqués dans cette journée hors du quotidien. Pour les artistes cela a permis de saisir la cohérence des différentes étapes.
flowers

VI Regard du point de vue médical – personnel d’encadrement

1°) Mots de parents
 
J'aimerais en tant que parent dire à quel point le regard de l'artiste sur l'enfant handicapé m'a mis du baume au coeur : regard exempt de toute gêne, contrairement aux regards des gens de la rue, regard actif parce que tour à tour attentif, inspiré, contemplatif ou souriant et affectueux. A ce propos le sculpteur me disait que l'artiste, au même titre que la personne handicapée, est souvent considéré comme "en marge", ce qui explique et favorise une certaine connivence entre ces deux mondes.

-Pour aider à améliorer ce parcours je conseille de laisser plus de place à la muommunication sique: musique instrumentale mais aussi chants et mimes. La vie avec Bénédicte est une véritable comédie musicale. Chaque instant de la journée, chaque rituel (repas, brossage de dents, entrainement à la marche,douche, ...) est rythmé par une chanson.Je pense que ma fille conçoit le paradis ainsi...car la réalité est autre puisque maman est quelquefois limitée par son repertoire ou n'est pas d'humeur à pousser la chansonnette.


2°) Mots des éducateurs

Les mots qui reviennent le plus sont “beau, original, très bon accueil, très sympathique”.

La richesse visuelle de l'environnement aurait été peut-être plus adaptée pour des enfants voyants. Il y avait dans le groupe d'enfants présents une grande proportion d'enfants mal ou non voyants, et plusieurs personnes se sont senties frustrées, ou ont regretté de ne pas pouvoir partager cette sensation avec eux. Le choix des enfants avait été effectué en fonction de leur participation aux ateliers d'éveil sensoriel de L'IME. On pourrait peut-être sélectionner les enfants autrement? (gros sujet de discussions avec des pour et des contre...). En fait, certains enfants ont semblé plus en profiter, mais on n'a pas trouvé de caractéristique commune (on a noté une bonne participation chez un enfant mal-entendant et un enfant mal-voyant par exemple).

Pour le personnel présent, cette journée a été vécue comme une fête, un évènement exceptionnel. Mais nous nous sommes sentis aussi en “découverte” que les enfants, on découvrait tout en même temps qu'eux. Pour les accompagner le plus efficacement possible, c'est peut-être mieux si on a découvert avant eux, et réfléchi à la façon de leur présenter chaque “attraction”.

Je me suis aussi souvenue d'une formation à la méthode d'éveil sensoriel Snoezellen, qui nous avait permis de réaliser qu'une expérience sensorielle a besoin d'être répétée pour être intégrée.

educator01
educator02
educator03

VII Comment créer un parcours

1°) Les critères déterminants

Le choix du lieu

Le choix d’une date

Le nombre d’handicapés participants

Les types de handicaps envisagés, les tranches d’âges.

La répartition par groupes

La longévité du parcours (1 semaine, 1 mois…). Ceci est important pour gérer le choix des matériaux, pour déterminer de la mobilisation ou non des artistes intervenants.

L’implication de services municipaux ou ateliers pour aider à l’installation ou prêts de matériel

La présence in situ des artistes pour monter le parcours. Le minimum envisageable est une semaine et peut s’étendre en fonction de l’importance du parcours.

La pérennité de l’action au travers d’un site interactif, réutilisable pour les handicapés, pour le personnel et comme témoin.

2°) Institutions impliquées et budget

Le budget doit être monté ensemble pour garantir la réussite de l’action et assurer la rémunération descente des artistes impliqués.

Sachant que chaque artiste va travailler au minimum quinze jours complets, cela fait 2000 euros par personne à envisager indépendamment du matériel. Ce dernier peut être trouvé sur place ou dans des ateliers municipaux.

Il faut chercher les institutions publiques locales ou régionales à impliquer ou les subventions extérieures privées en insistant sur le rôle innovateur de cette démarche artistique au service de ce public démuni.


La presse mais aussi la radio et la télévision régionale ont un rôle à remplir. Elles sont les relais vers le grand public pour faire connaître ce type d’interventions artistiques au même titre qu’une exposition temporaire dans une galerie.

installation
"Une Joëlette chez Fragonard" (avril 2005 à Grasse - France)
L'équipe artistique du projet était constituée de :
Janny Lumeau, Peter Brandner, Jacky Lemaire, Florence Tressols, Nicolas Calluaud, Isabelle Chemin.

Il y avait 8 éducateurs de l'IME des Hirondelles
sans oublier les 6 bénévoles qui ont  pris une journée entière pour pousser les joëlettes et encadrer les 12 enfants

2 institutions : la Mairie de Grasse et le Musée International de la Parfumerie
2 associations pour le handicap: Adepo06 et l'Association des Paralysés de France 06
La Presse : LMS News, Nice-Matin, Biot info, le VSA
equipe